Couverture "Qu'est ce que les cryptomonnaies et les NFTs ?"

Qu'est ce que les cryptomonnaies et les NFTs ?

Par lauryplatiau, 8 janvier, 2023

SOMMAIRE

  1. Les cryptomonnaies
    1. Les pièces (coin)
    2. Les jetons (token)
  2. Les jetons non fongible (NFT : Non Fungible Token)

Depuis la création du Bitcoin par l'anonyme Satoshi Nakamoto, les cryptomonnaies n'ont cessé de fasciner les investisseurs du monde entier. Et l'arrivée des NFTs n'a fait que renforcer cet intérêt pour les cryptoactifs!

Mais si ces mots sont sur toutes les lèvres, beaucoup de gens n'ont qu'une vague idée de ce que sont réellement ces actifs. C'est votre cas ? Alors, suivez le guide : nous vous présentons tout ce qu'il faut savoir sur la cryptomonnaie et les NFTs.

Les cryptomonnaies

Dans un monde hyperconnecté, difficile de ne jamais avoir entendu parler de cryptomonnaie. Car cette monnaie numérique fait régulièrement la une des médias, notamment à cause de son côté spéculatif.

Apparue avec la création du Bitcoin en 2009, la cryptomonnaie repose sur un élément fondamental : la blockchain (chaîne de blocs). Pour faire simple, il s'agit d'un registre qui regroupe toutes les transactions effectuées par les détenteurs de cryptoactifs.

Grâce à un puissant système cryptographique, la blockchain permet de réaliser des transactions de façon parfaitement sécurisée et transparente. Elle constitue d'ailleurs une véritable révolution, puisque ce système permet d'échanger des crypto-monnaies (ou toutes autres données) sans avoir besoin de passer par un intermédiaire.

Chaque utilisateur évolue ainsi dans un système financier décentralisé, bien plus fiable que le système bancaire traditionnel.

Depuis la création du Bitcoin, de nombreux actifs numériques se sont développés à travers le monde, offrant de nombreuses possibilités d'usage aux utilisateurs de la blockchain. Dès lors, une nomenclature a été créée afin de faciliter les choses.

Si vous vous intéressez de près aux cryptomonnaies, il y a donc fort à parier que vous entendiez parler de coins, de tokens, de pièces ou encore de jetons. Et si ces termes sont régulièrement utilisés de façon interchangeable par les néophytes, ils se distinguent en réalité par quelques éléments clés.

Les pièces (coin)

Pour commencer, il faut bien comprendre que les pièces et les jetons sont des variantes de la cryptomonnaie. On les appelle également "altcoins" : un terme qui désigne toute crypto-monnaie alternative au Bitcoin.

Une pièce (ou coin) est une monnaie virtuelle qui repose sur sa propre blockchain. En dehors du Bitcoin, la pièce la plus connue est l'Ether, une cryptomonnaie qui fonctionne sur la blockchain Ethereum. On peut également citer l'ADA, qui est la pièce native de la blockchain Cardano ou encore le XMR, qui repose sur la blockchain Monero.

Les coins permettent de payer les frais de transactions de leur blockchain, qui servent entre autres à récompenser les validateurs (les personnes qui valident les transactions) : les mineurs pour le réseau Bitcoin, les stakers pour le réseau Ethereum, etc.

Les frais de transaction (ou frais de gaz) sont toujours payés dans la monnaie native de la blockchain. Sur la blockchain Bitcoin, les mineurs sont ainsi récompensés en BTC tandis que sur la blockchain Ethereum, les stakers perçoivent des ETH.

Les jetons (token)

À l'inverse du coin, un jeton (ou token) est une monnaie qui ne dispose pas de sa propre blockchain native. Elle repose en effet sur la blockchain d'une autre monnaie, constituant ainsi un produit dérivé de cette blockchain.

Suite au lancement d'Ethereum, par exemple, de nombreuses cryptomonnaies ont été créées en se basant sur sa blockchain : Tether, BAT ou encore Maker. À l'heure actuelle, Ethereum est d'ailleurs la blockchain qui héberge le plus de tokens.

On pourrait alors se demander : pourquoi les jetons existent ? Ou en d'autres termes : pourquoi utiliser une blockchain existante plutôt que de créer la sienne ?

En réalité, la mise en place d'un système décentralisé s'avère particulièrement complexe à développer, sans compter la réalisation d'un audit de sécurité dont le coût s'élève en général à plusieurs milliers de dollars. Par ailleurs, le marché crypto est un secteur très concurrentiel : il peut donc être difficile pour les nouvelles cryptomonnaies d'attirer la confiance des utilisateurs, qui préfèrent bien souvent se tourner vers les poids lourds du marché.

Notons pour finir que créer sa propre cryptomonnaie nécessite de regrouper un grand nombre de nœuds (des ordinateurs contenant chacun une copie de la blockchain) ainsi que des validateurs (les utilisateurs en charge de valider les transactions).

Se lancer dans la création d'une blockchain est donc une tâche particulièrement difficile, qui s'accompagne d'une grande responsabilité : si celle-ci s'effondre, tous les projets construits sur cette blockchain seront également impactés. C'est d'ailleurs ce qui pousse de nombreuses personnes à héberger leur monnaie sur une blockchain déjà existante.

Au-delà de la blockchain à laquelle ils sont rattachés, les pièces et les jetons se distinguent également par leurs usages.

Les coins, par exemple, se résument essentiellement à des utilisations monétaires (transferts d'argent et réserve de valeur, entre autres).

Les jetons sont quant à eux utilisés par les Dapps (des applications décentralisées), permettant aux utilisateurs d'accéder à de nombreuses fonctionnalités sécurisées dans des secteurs très divers (finance, électricité, musique…).

Les jetons non fongibles (NFT : Non Fungible Token)

Avant 2021, peu de gens avaient déjà entendu parler d'eux. Un an plus tard, le marché des NFTs atteignait plusieurs milliards de dollars, propulsant cet actif numérique sur le devant de la scène. Mais savez-vous exactement de quoi il retourne ?

Fongible et non fongible

Afin de bien comprendre en quoi consiste les NFTs, commençons par définir les notions de fongible et non fongible.

Un bien fongible est quelque chose qui peut être remplacé par un autre bien de même nature. C'est le cas, par exemple, de la monnaie fiat : un billet de 5 € a la même valeur que n'importe quel autre billet de 5 €.

Un bien non fongible, à l'inverse, ne peut pas être échangé contre un bien de même nature : le tableau de La Joconde est une œuvre unique, qui ne pourra jamais être remplacée par une œuvre d'apparence identique. Il est en revanche possible de l'échanger contre de la cryptomonnaie. 

Un jeton non fongible, quant à lui, est un actif unique, identifiable et indivisible qui ne peut en aucun cas être remplacé par un autre actif.

Les NFTs dans le monde de l'art

Pour rentrer un peu plus dans les détails, un NFT peut être défini comme une sorte de certificat d'authenticité : il est associé à un bien numérique ou un objet physique, afin que le détenteur de ce NFT devienne le propriétaire exclusif de l'objet en question.

Les NFTs ont d'ailleurs souvent été qualifiés de "révolution sur le Marché de l'Art". Avant leur apparition, les œuvres digitales n'avaient en effet que peu de valeur, puisqu'il les duplications successives des fichiers rendait impossible l'identification de l'œuvre originale.

Avec l'arrivée des NFTs, les artistes ont enfin la possibilité de faire authentifier leurs œuvres de façon infalsifiable. Un moyen efficace de protéger leurs droits d'auteurs et de vendre leurs créations au public à un juste prix.

À l'heure actuelle, les NFTs dépassent largement le milieu des arts. Ils font d'ailleurs partie d'un marché hautement spéculatif, comme en témoignent certains NFTs vendus à prix d'or : 69 millions de dollars pour une œuvre de l'artiste Beeple ou encore 2,9 millions de dollars pour le premier tweet de l'histoire de Twitter.

Les NFTs et les cryptomonnaies

Malgré leur caractère non fongible et indivisible, les NFTs reposent sur le même principe que les cryptomonnaies, puisqu'ils sont basés sur une blockchain. Il s'agit en général de la blockchain de l'Ethereum, même s'ils se déploient aujourd'hui sur d'autres comme Solana, Binance ou encore Tezos.

Chaque fois qu'un NFT est créé, il est inscrit dans une blockchain via un smart contract : un contrat intelligent permettant de rendre infalsifiables les conditions de son exécution.

Chaque NFT ainsi créé contient alors un certain nombre de métadonnées comme le type de produit auquel il est rattaché, le nom de l'auteur ou encore la date de création du produit. Il convient néanmoins de préciser que le jeton ne contient pas réellement le bien numérique que vous souhaitez acquérir : il renferme simplement la preuve que vous avez acquis ce bien, et que vous avez ainsi des droits de propriété sur celui-ci.

Les opportunités des NFTs

Pour pouvoir vendre et acheter des NFTs, vous devez nécessairement passer par une plateforme NFT comme OpenSea, Binance NFT, Rarible ou encore SuperRare. Vous aurez ensuite accès à tout un monde de possibilités.

Les NFTs, par exemple, ont un avenir tout tracé dans le métavers. Grâce à la transparence et la fiabilité de la blockchain, ce dispositif est en effet en passe de devenir indispensable pour authentifier les possessions des internautes dans le monde virtuel.

De nombreuses marques comme Nike, Gucci ou Adidas ont ainsi déjà commencé à commercialiser des articles numériques afin de permettre aux internautes de personnaliser leurs avatars.

Et ce n'est pas tout ! Car avec les NFTs, le champ des possibles est presque infini : en 2022, Carrefour a par exemple lancé la commercialisation de NFBees (des fruits et légumes pollinisés par les abeilles) par l'intermédiaire de sa boutique accessible dans le métavers.

La startup "Les Agences de Papa", quant à elle, a lancé un métavers dédié à l'immobilier : Versity. Les internautes pourront ainsi investir à travers les NFT Parsell®, chacun associé à un code postal.

Qui peut créer des NFTs ?

À l'heure actuelle, les NFTs servent en grande partie aux artistes qui souhaitent protéger leurs œuvres numériques. Mais ce ne sont pas les seuls à profiter de cette technologie : tout le monde peut y avoir recours.

De nombreux investisseurs ont par exemple recours au flipping : ils achètent des NFTs à bas prix dans l'optique de les revendre avec une plus-value une fois que ces derniers auront pris de la valeur. Bien sûr, il faut garder en tête que les NFTs demeurent à l'heure actuelle extrêmement volatils. Tout comme les cryptomonnaies, ils présentent donc un risque de perte en capital.